La Siréne

     Très tôt dans la saison le printemps nous permettait de voir pointer l'été .
Et , avec lui l'école était finie .Il nous fallait trouver des idées pour préparer la classe aux nouvelles festivités  de fin d'année ,envelopper le bureau de l'instituteur avec des branches de palmiers; toute un programme de grimpette ; mettre des guirlandes au plafond et autour des fenêtres, la plus belle classe nourrira le narcissisme de chacun. Tout ça pour fêter l'arrivée de nos vacances chéries .Vacances qui nous amèneront aux jeux de la plage.
Et quelle plage? la "SIRÈNE" .Enclavée entre le débarquadére et le fort .
  La Sirène notre plage ,notre lieu de rendez vous .C'est là entre le fort et le débarquadére que nous allons pouvoir nous montrer. Les filles sont là; a la différence des coures d'écoles ou nous étions séparés .La plage nous offrait la possibilité de nous rapprocher , de nous parler et de nous montrer en héros des jeux de l'olympe, que nous mettions en oeuvre .
   L'idée de prendre d'assaut le navire du capitaine Crochette et d'être a notre tour maitre du bateau aprés avoir jeté a l'eau ce vaillant capitaine nous amena a construire ce navire .
   Et ! quel navire ? Deux chambre a air assez grosses,recuperées  au terrain d'aviation de maison blanche l'aeroprt d'Alger; certains avions avaient de grosses roues . Un Bristol( tres gros avion de transport )en revision nous permit de recuperer les deuux accessoirs qui constitueront la coque de notre navire . On les assembla avec des cordes de forte section, et ensuite il nous fallu trouver le pont .Rien de plus facile ,car a coté du fort une mazure abandonnée nous offrit la porte des wc .
Une fois posée sur la coque ( les chambres a air) et ficellée , il ne nous restait plus qu'a peindre l'ensemble et a lancer le navire a la mer .
  Trés vite Alain s'attribua le titre de capitaine Crochette et muni d'une rame pour nous empécher d'aborder ,il jouait au "KéKé" devant les filles pour que celles ci puissent le regarder et l'admirer.
  C'etait sans compter sur nous ; nous ne le laissions pas faire et faisions feu de tout bords pour le desarmer et le jeter a la "baile" là ou le crocodille lui donnerait l'heure . Et celui qui prendrait ça place serait a son tour assailli de tout bords .
   les filles,quelque peu delaissées par notre jeu eurent vite fait de participertoute en changent la donne .Et si l'abordage se transformait en voyage ? Pour cela il faudrait quelles puissent être a bord de ce navire .Qui les amenerait a decouvrirde lointains rivages .
Pour se faire il faudrait enlever la rame du capitaine Crchette et la remplacer par une belle voile .
L'ouvrage etait a leur portée et trés vite elles se mirent au travaille.Entre les mamans couturiéres et les grandes soeurs a l'école de couture, le probléme n'etait pas insurmontable.
Nous nous n'avions plus qu'a imaginer et créer un mat.Pour qu'il puisse soutenir cette voile qui nous permettrait d'amener ce bateau vers d'autres rêves .
  Ces rêves que tout les adolecents font amener ça belle vers des terres lointaines afin de la cajoller a l'abri des regards indiscrets . Car les premiéres fois , font parties du rêve et de la crainte de mal faire, ne sachant comment s'y prendre tout en ayant le desir de bien faire,afin de dire je suis....
   La  voile  enfin pausé sur ce petit mât au bout du quel en guise de fanion nous avions attaché un demi soutient gorge, a l'epoque un soutient gorge entier nous aurait amené quelques remontrances
  Aprés ça fini les abordages .Les filles occupaient le pont et nous dans l'eau poussions le bateau toute en parlant avec ces belles.Car la voile ne pouvait faire son travail sans un reel matelot et sans vent . mais elle nous permit d'avoir nos premiers echanges avec ces "Marinettes" qui nous embarquaient dans des rêves aux dimenssions indescriptibles.